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La Liberté

La Liberté. 06.02.2024. Par Claire Pasquier.

Les marques romandes CoCo Création, Unique Eden by La Marquise et Stélina Lorieux participent à la Fashion Week de Milan le 24 février. Reportage dans les coulisses des essayages.

Alicia porte un long manteau en patchwork qui en impose: manches en jeans, col en velours orange, bordures en skaï, motifs floraux, plastique et tartan. Autour du mannequin, les trois créatrices s’activent. Faut-il qu’elle pose le bras sur la hanche pour dévoiler davantage le collier lorsqu’elle défilera? Ne devrait-elle pas lever les bras au ciel après avoir fait demi-tour sur le podium afin de présenter les subtilités de la pièce de vêtement?

La Marquise, à Vevey, est en ébullition cet après-midi de janvier. A l’intérieur de la bijouterie, Emily Lam Clément, Joanie Ecuyer et Stélina Lorieux reprennent leurs fiches et croquis, réfléchissent à haute voix et finalisent les douze looks qui seront présentés le 24 février, à Milan, lors de la Fashion Week.

Joanie Ecuyer et sa marque CoCo Création ont été invitées à prendre part à cet événement incontournable de la mode internationale par un incubateur pour jeunes créateurs, le Global Fashion Collective. La Vaudoise n’en est pas à son coup d’essai; elle a déjà pu montrer ses pièces aux Fashion Week de Vancouver et Paris (lire ci-dessous). Sa démarche innovante plaît: «Je ne choisis pas mon stock, je récupère ce que me donnent les gens et qui devait finir à la poubelle.»

A l’occasion du rendez-vous milanais, Joanie Ecuyer a choisi de proposer des looks complets, bijoux et chapeaux compris. C’est là qu’intervient Unique Eden, fondée par Emily Lam Clément et son mari Dung Lam. Les deux se sont lancés dans la joaillerie durable après avoir repris le commerce familial, la Marquise Clément à Bulle, Fribourg et Vevey.

Dans un milieu où le greenwashing fait rage, leur univers a plu à Joanie Ecuyer, qui a connu la marque via les réseaux sociaux. «Nous travaillons avec de l’or et de l’argent recyclés et réaffinés en Suisse. Quant aux diamants, ils sont aussi créés ici, dans un laboratoire qui tourne à l’énergie hydraulique», présente Emily Lam Clément. Pour elle, il était indispensable d’avoir un contrôle total sur des matériaux «qui n’ont fait de mal à personne». Un fait encore trop rare dans la joaillerie.

Article complet à découvrir sur La Liberté

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